Ma France à
moi
C’est celle de
1789, une France qui se lève, celle qui conteste, qui refuse , la France qui
proteste qui veut savoir, c’est la France joyeuse, curieuse et érudite, la
France de Molière qui tant se battit contre l’hypocrisie, celle de La Fontaine
celle de Stendhal, de Balzac, celle de Jaurès, celle de Victor Hugo et de Jules
Vallès, la France de l’invention, des chercheurs, celle de Pasteur, celle de
Denis Papin et de Pierre et Marie Curie, la France des lettres, celle de
Chateaubriand, de Montaigne, la France de la Poésie, celle de Musset, d’Eluard,
de Baudelaire, de Verlaine et celle d’ Aimé Césaire, la France qui combat tous
les totalitarismes, tous les racismes, tous les intégrismes, l’obscurantisme et
tout manichéisme, la France qui aime les mots, les mots doux, les mots d’amour,
et aussi la liberté de dire des gros mots la France qui n’en finira jamais de
détester le mot «soumission» et de choyer le mot révolte.
Oui ma France
à moi c’est celle des poètes, des musiciens, celle d’Armstrong, celle de
l’accordéon, celle des chansons douces, des chansons graves, des espiègles, des
humoristiques, des moqueuses ou celles truffées de mots qui font rêver d’un
amour que l’on n’osera jamais déclarer à celle qu’on aime.
Ma France à
moi c’est celle de Picasso, de Cézanne et celle de Soulages, celle d’Ingres,
celle de Rodin, la France des calembours, des «Bidochons», celle de la
paillardise aussi bien que celle du «chant des partisans».
Ma France
c’est celle de Daumier, celle de l’ «Assiette au beurre», du «Sapeur
Camembert», celle de Chaval, celle de Cabu, de Gottlieb, de Siné, celle du
«Canard», de «Fluide Glacial» et de «Charlie», drôles, insolents, libres !
Ma France,
c’est aussi celle des dictées de Pivot celle de Klarsfeld et celle de Léopold
Sedar Senghor, la France des «Enfants du Paradis» et des «Enfants du Veld
’hiv», celle de la mode libre, celle de la danse, des flirts et des câlins,
celle de la musique douce et des rock déjantés, celle de la gourmandise, ma
France à moi c’est une France capable de renvoyer dos à dos la Bible et le
Coran s’il lui prend l’envie d’être athée.
Eh oui ! Ma
France est une France libre, fraternelle et éternellement insoumise aux dictats
de la «bienpensance».
Il
n’est qu’en respectant toutes ces diversités qu’on arrive un jour à vivre la
«douce France» de Trenet. Celle qui m’a toujours plu et que notre jeunesse
lucide et combative fera perdurer par-delà les obscurantismes.Figure révolutionnaire emblématique durant «La commune», le «Père Duchêne» écrivait au frontispice du journal qu’il publiait en 1793 : «La République ou la Mort !» Son journal coûtait 1 sou… mais on en avait pour son argent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire