Peut-on être de gauche tout en étant riche ? C’est la question à dix
balles depuis la déclaration devenue obligatoire du patrimoine des
politicards .
En principe, la réponse est “oui, c’te bonne paire “ !
Mais ça ne me paraît pas être la bonne !
Moi, je dirais plutôt “non“!
C’est “oui“, si on estime les socialistes de gauche !
En principe, la réponse est “oui, c’te bonne paire “ !
Mais ça ne me paraît pas être la bonne !
Moi, je dirais plutôt “non“!
C’est “oui“, si on estime les socialistes de gauche !
Mais si les socialistes étaient de gauche, ça se saurait !
S’ils étaient de gauche, c’est les riches qui paieraient les pots cassés, pas nous !
Dire qu’un socialiste est de gauche, c’est comme dire qu’un flic est humain ou un militaire intelligent !
S’ils étaient de gauche, c’est les riches qui paieraient les pots cassés, pas nous !
Dire qu’un socialiste est de gauche, c’est comme dire qu’un flic est humain ou un militaire intelligent !
Être de gauche, c’est être révolutionnaire, anticapitaliste, athée,
iconoclaste… c’est aller dans les manifs se cogner avec les forces de
l’ordre, c’est refuser d’engraisser les patrons-voyous, c’est être
impitoyable avec les nantis et prévenant avec les faibles, les paumés,
les laissés-pour-compte, c’est vomir l’armée, dégueuler sur les médias
aux ordres, pisser dans les bénitiers…
On peut difficilement être de gauche, à mon avis, si on fait toutes
ses courses chez Fauchon, si on s’habille chez Armani, si on se fait
faire des pompes sur mesure chez Berluti, si on n’a que des bagages
Vuitton, si on porte des Rolex serties de diams, des colliers ou des
bagouses de chez Cartier, des foulards en soie de chez Hermès d’un goût à
chier, si on bouffe à la Tour d’Argent ou chez Ducasse, si on ne se
siffle autre chose que des roteuses de la Veuve Clicquot ou de Dom
Pérignon millésimées, si on passe ses vacances aux Seychelles et qu’on
ne descend que dans des hôtels quatre étoiles…
Comment être de gauche autrement que virtuellement quand on n’a
jamais pris le métro, jamais bouffé dans des gargotes en buvant du
gros-qui-tache, dormi dans des hôtels minables sur de mauvais matelas,
chié sur le palier dans des chiottes à la turque à la propreté toute
relative, remis deux ou trois fois la même chemise ou la même paire de
chaussettes, dû emprunter du blé pour finir la fin du mois et s’être
roulé de nouvelles clopes avec de vieux mégots…
“L’argent ne fait pas le bonheur“ dit un dicton inventé par un fieffé enculé plein aux as.
Mais hélas, la pauvreté ne suffit pas à rendre les gens plus rebelles !
Tout cela est bien triste !
SINE (mini zone du 17 avril)