Il était un village qui souffrait d’un
grand manque d’eau. Beaucoup mouraient de soif. Mais certains avaient
emmagasiné de l’eau. Ils s’appelaient les Capitalistes.
« Nous
mourons de soif ! Donnez-nous, s’il vous plait, un peu de cette eau que vous
avez en réserve ! »
« Travaillez
pour nous et vous aurez de l’eau ! »
Les capitalistes employèrent les uns
pour transporter l’eau et d’autres pour chercher de nouvelles sources. Toute
l’eau fut mise dans un dépôt appelé LE MARCHÉ.
« Pour
chaque seau que vous apporterez nous vous paierons un euro, et chaque seau que
vous boirez, vous coutera deux euros. La différence sera notre bénéfice. »
Cela se passa ainsi, mais comme ils ne
pouvaient acheter que seulement la moitié de l’eau qu’ils apportaient bientôt
la citerne déborda.
« La
citerne est pleine ! N’amenez plus d’eau, jusqu’à ce que le dépôt soit
vidé … »
CHOMAGE : le peuple ne reçut plus d’argent, et ne put acheter
de l’eau ; Quand les capitalistes se rendirent compte qu’ils n’obtenaient
plus de bénéfice ils s’inquiétèrent.
« Donnez
nous du travail comme avant et avec ce que vous nous paierez, nous vous
achèterons l’eau. »
« Comment
allons-nous vous employer pour porter l’eau alors que la citerne est en train
de déborder ? Achetez d’abord et quand la citerne se videra nous vous
emploierons de nouveau. Nous sommes en crise économique ! »
Mais nous sommes en train de mourir de soif ! Donnez-nous de l’eau
pour ne pas périr ! « Non, l’eau est à nous. Vous devez
l’acheter ! »
LES
CAPITALISTES ÉTAIENT INQUIETS.
« Comment
se fait-il que nos bénéfices empêchent d’autres bénéfices ? Nos gains sont en
train de nous ruiner ! Que les prêtres viennent pour nous expliquer cela
! »
Et les prêtres s’en allèrent parler au
peuple.
« Cette
affliction a été envoyée par Dieu pour sauver vos âmes ! Ne dérangez pas les
capitalistes et quand vous mourrez, vous irez dans un pays où l’eau
abondera!!! »
Mais le peuple ne se calmait pas et
s’endurcissait de plus en plus. Alors les capitalistes firent appel à ceux qui
ne savaient qu’écraser les autres physiquement: LES FORCES.
« Si
vous nous défendez contre le peuple pour qu’il ne prenne pas notre dépôt par la
force, vous aurez de l’eau en abondance vous et vos fils. »
Et ainsi les forces ramenèrent l’ordre.
(L’ordre capitalistique bien entendu)
LUXE ET
GASPILLAGE. Après bien des jours, l’eau baissa de
niveau parce que les capitalistes fabriquèrent des piscines et des jets d’eau ; et ils
gâchèrent l’eau en s’amusant.
« Le
dépôt est vide, la crise est terminée ! Il faut appeler le peuple et l’employer
pour qu’il apporte de l’eau. »
Peu de temps après, le dépôt se mit à
déborder de nouveau comme avant et le peuple de nouveau mourut de soif et l’eau
fut gaspillée par les capitalistes.
LES RÉVOLTÉS. Alors, quelques individus osèrent prendre la
parole :
« Si
nous nous unissons nous n’aurons pas besoin d’être les esclaves des
capitalistes et nous ne mourrons plus de soif ! Pourquoi ne pouvons-nous pas
bénéficier de l’eau du dépôt ? Parce que nous n’avons pas d’argent ! Et
pourquoi n’avons nous pas d’argent ? Parce que nous ne recevons qu’un euro pour
chaque seau d’eau que nous apportons… Et en revanche nous devons en payer deux
pour celui dont nous avons besoin ! C’est pourquoi la citerne déborde
forcément. Plus nous apporterons de l’eau plus nous serons
opprimés. Avons-nous besoin de ces capitalistes ? Non! L’eau est un
bien commun. Organisons notre travail, répartissons les tâches et le fruit de
notre travail nous appartiendra. »
Les capitalistes
s’enfuirent, et le peuple pu enfin décider par lui-même de l’avenir du village.
Une fable d’Edward BELLAMY : FLOYRA en avait fait une bande dessinée…
Source : 2ccr.unblog.fr
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