Le célèbre auteur de bandes dessinées Jacques Tardi « refuse avec la
plus grande fermeté » la Légion d’honneur qui lui a été attribuée le 1er
janvier.
« J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er
janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir
informé au préalable, la Légion d’Honneur ! », souligne l’auteur de 66
ans qui vient de publier « Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag
II B » (Casterman), une œuvre très personnelle, basée sur le témoignage
de son père, prisonnier en Allemagne.
Rester un homme libre
« Étant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création,
je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d’aucun autre pouvoir
politique quel qu’il soit. C’est donc avec la plus grande fermeté que
je refuse cette médaille », déclare Tardi dans un communiqué séparé.
« Je n’ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l’exemple, ce sera peut-être autre chose »,
ajoute Jacques Tardi, qui s’est aussi beaucoup penché sur la Grande
Guerre (« Putain de guerre ! », « C’était la guerre des tranchées »…).
« Je ne suis pas intéressé, je ne demande rien et je n’ai jamais rien demandé. On n’est pas forcément content d’être reconnu par des gens qu’on n’estime pas », conclut l’auteur d’Adèle Blanc-Sec.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire