En 1989, Ceaucescu à peine tombé (et fusillé), un avion s'en vint déverser une flopée
de personnalités françaises (politiques, artistes, sportifs, etc.,
ambassadeurs autoproclamés de la démocratie occidentale), venues saluer le
nouveau régime et ses nouvelles espérances européennes.
Le
1er janvier 2007, saluée une fois encore par toute la médiocratie
européiste, et naturellement par
nos Belles Âmes, la Roumanie et ses presque 22 millions d'habitants
entraient dans l'Union européenne. Libre circulation européenne pour les
citoyens roumains à partir de 2002, mais nécessité en
France, jusqu'en 2014, d'un titre de séjour et d'une autorisation de
travail. Il n'était pas le moins du monde question alors des quelque
500.000 Roms de Roumanie.
Depuis,
par dizaines de milliers, les Roms de Roumanie ont fui vers "le
paradis" de l'Europe
occidentale les très dures conditions de vie que leur réserve la
nouvelle "démocratie" roumaine (le régime précédent leur garantissait à
tout le moins un emploi, dans l'agriculture collective, le
ramassage et le tri, l'industrie d'État). (Notons que par ailleurs
des centaines de milliers de Roumains non Roms ont également quitté le
pays en direction principalement des États d'Europe du
Sud)
Nos
politiques et nos Belles-Âmes n'avaient apparemment rien anticipé de
cette migration, qui touche au
plus vif la bonne conscience européenne de la libre ciculation.
Voilà maintenant nos politiques qui chassent électoralement du Rom,
cependant que nos Belles-Âmes affirment qu'accueillir
humainement, loger, trouver du travail à ces malheureux serait chose
facile et nécessaire : au gouvernement de mettre en place un vrai
programme d'insertion sociale et professionnelle... Demande
reprise généreusement par la Gauche de la Gauche... Cependant que
les Ponce Pilates de la Commission européenne exigent de la France
qu'elle lève l'ensemble des restrictions encore en vigueur, et
qu'elle intègre au plus vite ces nouveaux immigrants...
Quand quelqu'un se noie, il
n'est certes pas question de pinailler sur les responsabilités, il faut
agir : et les actions humaines
immédiates, comme par exemple celle de la municipalité de Gardanne
(B-d-Rh) et de quelques autres, en sont de vrais exemples, au contraire
des déplacements sans fin des campements
roms.
Pour
autant, on ne pourra pas avancer en disant (c'est l'antienne actuelle)
que le problème peut se
régler facilement : les Roms ne sont en France que 15000, une goutte
d'eau... C'est ne pas voir qu'il ne s'agit que d'un début. C'est
fermer les yeux sur le refus des nouveaux pays
européens comme la Roumanie et la Bulgarie de permettre de vivre
dignement à leurs malheureux nationaux Roms (il en est d'autres, chefs
de clans, qui affichent un luxe ostentatoire). C'est
développer le scepticisme et l'hostilité populaire en n'expliquant
pas, en ces temps où, nous dit-on, les caisses sont plus que vides et où
la précarité menace tant de travailleurs, comment ces
émigrés pourront être accueillis dans des conditions humaines... Le
récent et tristement célèbre épisode marseillais en est la preuve.
1 commentaire:
Les Roms sont bousculés partout ou ils vivent traqués comme des bêtes ,les camps de concentrations ou ils ont été internés entre 39 ET 46 sont rasés voir oubliés ou pire contestés , ces gens sont peut être les plus européens d'entre nous ; j'ai honte de la politique française à leur égard et je n'ai pas de mot assez fort pour condamner toutes les agressions étatiques ou non dont ils sont l'objet .
Les régimes en Europe relèvent plus de la dictature financière que de démocratie et je relève ce mot qui me plais "la médiocratie" mais j'ai bien peur que nous soyons déjà dans une forme de fascisme latent ...les Roms en sont les premières grandes victimes , les arabes aussi , viendront très vite les autres.
Amitiés et fraternité à toi et à tes proches
Jean claude
Enregistrer un commentaire