OUF ??? Oui, sans doute. OUF !!! Une page est tournée, et bien tournée.
"Que du bonheur ? ". On se calme... Il reste maintenant à cicatriser des plaies, à concrétiser des espoirs, à
tenir le bon cap... Les expériences socialistes précédentes incitent plus qu'à la prudence. En attendant, ne boudons pas notre
plaisir.
Il
n'en demeure pas moins que la France est majoritairement à droite.
27,18 % pour Nicolas Sarkozy, 17,90 % pour
Marine Le Pen, 1,79 % pour Nicolas Dupont-Aignant... Soit 46,87 % au
premier tour. Sans compter une bonne part des 9,13 % François Bayrou.
Et voici le Chef de l'État sortant à 48 %.
La victoire de François Hollande, à l'évidence, ne procède pas particulièrement du charisme d'un homme, aussi bien
reçu soit-il ; elle a tenu au ralliement d'électeurs (venus de la gauche de la gauche, du centre, et du F.N.) au
(modeste) socle social-démocrate, (lui-même déjà gonflé au premier tour
par le "vote utile"), et plus ou moins aussi à son programme
prudemment réformiste. C'est dire qu'il sera difficile au nouvel élu
de s'appuyer véritablement sur cette coalition hétéroclite, soudée
provisoirement par le désir de "dégager" le sortant, mais
non par une solidarité idéologique. République ? République
démocratique ? République démocratique et sociale ?
Tout
au contraire, la moitié des électeurs qui ont choisi le président
sortant, en adhérant totalement au régime
consulaire de la Vème République, se sont reconnus dans un homme,
"un vrai", dont la personne correspond à l'image qu'ils se font de la
réussite, de l'autorité, de la communication ; ils se sont
aussi reconnus, quelles que peuvent être les nuances voire les
fractures qui les séparent, dans les dernières incantations haineuses du
candidat, dans l'idéologie d'une droite en très dangereuse
mutation. L'hégémonie culturelle que théorisait Gramsci est de ce
côté. Autour du noyau dur de la droite extrême et de l'extrême droite,
ils feront plus ou moins bloc. En tout cas, ils ne
feront aucun cadeau à la nouvelle équipe en place, que les
"décideurs" et les "marchés" sont prêts à faire capoter si elle
s'avisait de toucher à leur domination... Et toute concession à leurs
récriminations, loin de les calmer, nourrira encore plus leur désir
de revanche. Bref, sans jeu de mot, les lendemains ne sont pas roses. Ce
ne sont pas a priori des lendemains qui chantent. En
tout cas, espérons-le, ce seront des lendemains où l'on respirera
mieux, et où, au coup par coup, il faudra à la vraie gauche tenir sur
les conquêtes sociales et, pourquoi pas, en gagner
d'autres, et pour cela ne rien déléguer, compter sur les actions
populaires, tout en se préparant à de dures confrontations initiées par
les revanchards de la droite et par l'extrême
droite.
1 commentaire:
le plus court mandat de la Vème république ça se faite ou pas?... En fait c'est pas le plus court Pompidou a fait moins bien mais lui a pas choisi, il est mort... Un court mandat pour une courte personne, courte pour ses idées, mais surtout par sa taille, en effet il faut bien se rabaisser pour taquiner le fasciste... la victoire compte, pas les moyens mis en œuvre pour arriver à ses fins... Et pourtant si, ça compte!!
C'est par forcément une victoire, le PS au pouvoir, mais peut être les richesses seront-elle mieux réparties, on peut y croire, de toute façon ça coute rien de l’écrire.
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