En ont-ils eu, nos politiques lécheurs du Qatar esclavagiste, du Maroc obscurantiste, de l’Arabie saoudite misogyne et adepte des décapitations, de l’Ukraine aux ministres néo-nazis, des mots assez durs contre Cuba.
Puis, surprise, le président des USA change de ton.
Aussitôt, nos cloportes lui collent au train.
Rama Yade, salue le « rétablissement des relations diplomatiques » entre Cuba et les Etats-Unis, un « événement historique qu’on retiendra au bilan de la présidence » (pas celle de Sarkozy dont elle fut ministre).
Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale approuve : « Je salue la réconciliation des peuples américain et cubain, une belle révolution ».
Nicolas Dupont-Aignan soutient cette évolution (après avoir soutenu à Béziers un Ménard qui fit de RSF une machine de guerre contre Cuba).
Pour François Bayrou : « cela montre une chose extraordinaire : les hommes peuvent parfois changer le cours de l’Histoire ».
Hervé Gaymard, ex-ministre UMP salue « Un événement majeur. Barack Obama a eu beaucoup de courage » (contrairement à Sarkozy !).
François Hollande qui a souscrit à toutes les mesures anti-cubaines et jusqu’à la punition de la BNP par les USA il y a peu, a déclaré : « Je trouve dommage qu’on ait attendu aussi longtemps, mais c’est bien ».
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a également salué le rapprochement entre Washington et La Havane.
Hervé Mariton, UMP, remarque qu’il « faut savoir tourner la page à l’égard d’un pays, d’une population qui ont énormément souffert ».
Jack Lang est le meilleur. Alors qu’une rumeur dit que Barack Obama pourrait se rendre sur l’île, il se précipite pour limiter les dégâts : « J’estime que François Hollande doit aller à Cuba ».
Par allégeance envers les USA, aucun président français n’a visité Cuba depuis la révolution de 1959. Et si Fidel Castro est venu en France, sous la présidence de François Mitterrand, il le doit à son amie Danielle Mitterrand qui lui fit en public un baiser qui ne lui a jamais été pardonné par la classe politico-médiatique.
Regardons-les : ils approuvaient hier les USA quand ce pays faisait le contraire de ce qu’il fait aujourd’hui... et qu’ils s’empressent d’approuver.
Demain, si un successeur d’Obama en revient aux menaces, ils applaudiront illico comme des marionnettes dont les fils sont tirés depuis Washington.
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