Céréales et autres denrées.

Ukraine : feu vert du Parlement européen à l’ouverture du marché de l’UE

Le Parlement européen a donné son feu vert le 3 avril, par 531 voix contre 88 et 20 abstentions, à l’ouverture du marché de l’UE aux exportations ukrainiennes proposée par la Commission de Bruxelles pour apporter un soutien économique à Kiev. Dans le secteur agricole, 82,3 % des produits en provenance de l’Ukraine pourront entrer librement sur le marché communautaire (83,4 % pour les produits transformés), le reste - les produits sensibles (viandes, produits laitiers, œufs, céréales, sucre, champignons, tomates transformées, jus de raisin - étant soumis à des quotas tarifaires d’importation. Des tarifs douaniers pourront de nouveau être imposés si ces exportations entraînent - ou menacent de provoquer - des difficultés importantes pour les producteurs européens. Ces préférences unilatérales seront valables jusqu'au 1er novembre 2014, ou jusqu'à l’entrée en vigueur de l’accord d'association entre l’UE et l’Ukraine, qui inclut un accord de libre-échange. Elles doivent encore être approuvées formellement par les Vingt-huit, et selon la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, « s’appliqueront dans les prochaines semaines ».

Voilà qui va réjouir les producteurs Français, car selon le travail de notre camarade Jean Chey du MODEF du Jura le salaire net mensuel d’un petit céréalier est de 3,25 € à l’hectare, soit pour un mois et 100 hectares, 325 €, soit le tiers du seuil de pauvreté. Donc sans perfusion par les primes PAC, pas de salaire réel… Et quand on sait que le budget PAC va passer de 43 milliards en 2014 à 37 en 2020…

Rien de nouveau sous le soleil ! Les instances européennes relayées par le  gouvernement social libéral français ont choisi le camp de l’agro bisness plutôt que celui des paysans…