« L'agriculture est dans une impasse. Nous allons vivre une grave crise. Sous la pression des consommateurs qui réclament de la qualité et de la proximité, nous allons devoir mettre en place un autre outil de production », prédit Jean Mouzat, le président du Modef. « L'agriculture vers laquelle on nous a conduits, plutôt orientée vers des exploitations de taille importante avec des chefs d'entreprise à leur tête, a vécu ».
Le syndicaliste sait de quoi il parle. Avec 210 hectares de céréales et des bovins, il dit avoir opté pour cette démarche. « Mais ça ne marche pas. On est débordé par le travail. Les conditions de production et l'attention portée aux animaux ne sont plus optimaux. On s'éloigne de la qualité que l'on avait avec des exploitations de taille raisonnable, gérable par une personne ou un couple. »
Le Modef n'envisage pas la coexistence des deux modèles (grosses exploitations tournées vers l'exportation et petites tournées vers le marché de proximité). « Les grosses exploitations génèrent trop de misère sociale. Elles détruisent la vie de nos territoires. »
Pour le syndicat, ce retour aux exploitations de taille familiale doit s'accompagner d'une relocalisation de la production et des unités de transformation.
LA FRANCE AGRICOLE
1 commentaire:
Et oui la société française est plutôt adepte du profit plutôt que de la qualité, de la proximité, d'une agriculture plus humaine, mais le monde veut de l'argent les plus simples choses de la vie comme vivre avec les saisons, prendre soin de sa terre, sont des idées archaïques dans notre monde, mais les idées peuvent changer il suffit d'un humain, puis d'un autre, puis d'un petit groupe, et voilà... mais il est vrai que tout le monde ne peut vivre comme cela... Nous essayons d'être des modèles sans le revendiquer, nous essayons d'agir selon nos valeur et les gens qui ont les moyens de comprendre prennent conscience de nos actes. A plus l'humaniste rouge.
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