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vendredi 13 décembre 2013

La mini zone de SINE du 11 12 13

Quand ma femme a fait brusquement irruption dans mon atelier pour m’annoncer : « François Hollande a invité Sarkozy aux obsèques de Mandela ! », j’ai cru qu’elle se foutait de ma gueule ! « Non, non, j’t’assure, je viens d’entendre l’info à la télé. » « C’est sûrement un canular ! Qu’est-ce que tu regardes comme émission ? Groland ? » « Non, le JT !» 
 Quelques minutes plus tard, ayant arrêté séance tenante le dessin que j’étais en train de fignoler, j’entendis l’inconcevable nouvelle de mes propres oreilles ! Décidément, ce président aura vraiment fait tout son possible pour me puer au nez ! Inviter le nabot dans l’avion présidentiel ! Et pourquoi pas, partager sa couche ? Heureusement, le nain, plus digne, déclina l’offre, pas celle d’aller en Afrique du Sud, trop belle occase pour se faire mousser, mais refusa d’accepter la promiscuité d’un voyage en commun. Qu’à cela ne tienne, François s’empressa de mettre un deuxième Falcon à la disposition de Nicolas ! Pourquoi se gêner, c’est nous qui payons ! Je savais que les loups ne se mangeaient pas entre eux mais j’avais oublié à quel point ils étaient de connivence ! Cul et chemise ces présidents-voyous ! Écœurant ! Révoltant !
 Quand on voit tous ces enculés-mondains pleurer Mandela, il y a vraiment de quoi fulminer. Leurs larmes de crocodiles ne coulent sur leurs joues que pour les photographes. La plupart d’entre eux font semblant d’oublier que c’est lui qui, en décembre 1961, fonda « le Fer de lance de la Nation », la branche armée de l’ANC. Sans cette violence, dirigée contre les Afrikaners xénophobes, qu’il prônait courageusement à l’époque, l’apartheid existerait encore ! Mais les faux-derches ne veulent garder de ce valeureux combattant que la belle image saint-sulpicienne de celui qui, magnanime, a su accorder son pardon à tous les racistes blancs de son pays qui, pourtant, lui avaient infligé 27 ans de taule. Rappelons-nous que ces fumiers de Boers n’ont accepté des négociations que parce qu’il leur a imposées de force dès sa libération ! 
 Un tas de faux-derches le comparent à Gandhi le non-violent en prenant toujours soin d’occulter soigneusement son courageux passé de révolutionnaire armé ! Finalement, dans cette histoire, deux mecs seulement se sont conduits avec honnêteté : Sarko, en refusant de partager le même avion que Hollande et Le Pen, seul à avouer que la mort du grand homme ne lui faisait ni chaud ni froid et qu’il lui reprocherait toujours son passé de “terroriste“. 
 C’est pénible d’avoir à le reconnaître ! 
 P.S. J’aimerais bien avoir un enterrement dans le même genre que le sien, avec autant de fans, tous chantant et dansant, mais sans aucun homme d’État bien sûr. Banzaï !

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