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mercredi 28 décembre 2011

Salut Papa !

 


Une page se tourne, une vie s’achève. La tienne commence le 8 aout 1921 à Etables, petit village du plateau ardéchois. La ferme où tu es né est bien vite trop petite pour une grande famille.
Alors ! Il faut partir. Tu as 7 ans lorsque vous vous installez dans une ferme à Saint Andéol avec  tes parents et ton plus jeune frère Marcel. Denise naitra quelques années après. La vie des paysans au début du XXème siècle est rude et les enfants sont obligés d’aider les parents.
 Tu ne fréquenteras l’école communale que les quelques mois d’hiver où le travail est moins pressant. Tu quitteras l’école à douze ans avec quelques notions de calcul et de français. Et comme il faut des sous pour faire bouillir la marmite familiale, tu seras journalier dans les fermes alentour. 
Tes vingt ans,  c’est aussi la guerre avec son cortège de malheur, des copains prisonniers, l’occupation, les restrictions. Tu seras obligé de partir dans les chantiers de jeunesse. Ton caractère d’homme libre se fera mal à la bêtise des petits chefaillons et tu ne supportes pas trop  de chanter : « Maréchal nous voila »,  dans la famille on n’est pas pétainiste. Et puis tu commences à fréquenter la Lise, la sœur de ton copain Albert, les enfants du Gabriel, le « Rouge » de Saint Andieu.
 Tu devras attendre la fin de la guerre, le 28 décembre 1945, pour épouser ta promise. Le Gabriel vous cèdera une petite maison et quelques terres au fond du Pontay. Et une longue vie de paysan commence, « Une année bonne et l’autre non, et sans vacances et sans sorties… » Comme le chante si justement Jean Ferrat.
 Il faut travailler durement,  la terre des coteaux du Bas Dauphiné ne se laisse pas apprivoiser facilement. Il faut s’échiner sous le soleil brulant d’été pour les foins et les moissons, se geler l’hiver pour nourrir les bêtes et les abreuver quand le froid a solidifié l’eau du bassin… Mais tu aimes ce métier et tu sais profiter des quelques petites joies qu’il peut apporter : un grenier bien plein, un champ bien biné, la « cote 44 » pour une livraison de tabac, des bêtes bien nourries…
  Mais tu sais aussi profiter de ces petits instants de bonheur pris sur la routine quotidienne, c’est la chasse avec tes copains l’Albert et le Léopold, c’est les veillées autour d’une rotie de bécasse, d’un civet de lièvre ou d’une fricassée de porc, c’est la pétanque ou la belote du dimanche après midi avec ton beau frère et tes neveux, c’est le Tour de France que tu écoutes sur l’antique poste de radio qui trône sur le buffet de la cuisine, c’est l’apéro avec les copains quand les asperges se sont bien vendues sur le marché de Claveyson…   Comme tous les gens simples, tes gouts le sont aussi. 
 Puis arrive le temps de la retraite que tu partageras avec Elise, ton épouse qui nous  quittera en janvier 2004. Mais pour toi, le retraite ne signifie pas rester inoccupé, tu seras toujours là pour me donner un coup de main ou pour t’occuper de tes petites filles, Anne et Fabienne.
Je te dis : « SALUT PAPA », je ne te dis pas « Adieu », ni « Au revoir », comme toi, je pense que l’on ne se reverra pas dans un monde que l’on nous dit meilleur. Mais il   faut que tu saches que tu vivras toujours dans la pensée  et dans le cœur de tous ceux qui t’ont côtoyé, aimé et apprécié.
REPOSES EN PAIX PAPA !

samedi 24 décembre 2011

Rando MJC : Bren

(Cliquez sur l'image pour l'aggrandir)

Comme chaque fin d'année, les randonneurs de la MJC de St Donat se sont retrouvés à table après la randonnée matinale. Afin de mettre en appétit les marcheurs, une petite vingtaine,Christiane et Alain avaient mis sur pied une petite marche dans les collines brennoises. A midi, les souliers boueux étaient rejoints par les  chaussures cirées, c'est à dire les adeptes de la grasse matinée.  Tous se retrouvaient à la salle des fêtes pour apprécier l'excellent repas préparé par le chef Théo du restaurant : "Le Petit Brennois".

jeudi 22 décembre 2011

Le fils à maman

·                                 Pierre Bachelot : le fils de Roselyne, la ministre, a bien de la "chance"... d'avoir sa maman !Imaginez : vous avez aujourd'hui quarante ans, et un diplôme d'une "école d'art privée" de Paris en poche ... Heureusement, vous portez le même nom que votre maman, la célèbre Roselyne.....Et ça , ça vous a "boosté" le parcours, un vrai dynamiteur de cv - excusez du peu: pour débuter dans la vie active , Assistant Parlementaire, de ...Maman elle même députée, pendant huit ans, de 1992 à 2002. Puis Conseiller parlementaire du ministre de l'Ecologie, encore Maman, jusqu'en 2004. Avant d'être propulsé "responsable des relations institutionnelles" d'un groupe industriel spécialisé dans ..l'environnement ( coïncidence ...)jusqu'en 2007 . ... A cette époque, Pierre rejoint maman au sein du ministère de la Santé, de nouveau comme conseiller parlementaire, en attendant, en juin 2010, la récompense suprême : un superbe poste de direction à l'INPES, un organisme de prévention ... directement rattaché au ministère de maman, en tant que "Responsable de plaidoyer de la Santé dans les politiques publiques" ! Cette superbe promotion commence a faire grincer des dents : poste nouvellement créé, trés bien "indemnisé" ( de 50 000 € nets hors primes et frais ...), imposé à l'agence sanitaire en pleine période d'économie budgétaire, alors qu'on ne comprend pas vraiment le rapport avec les compétences" spécifiques du "fils de" la Ministre ( le management artistique .) . Tout cela fait un peu désordre...Enfin, une "cerise sur le gâteau", pour la route : en 2008 et 2009, Pierre Bachelot a été "épinglé" par le "Canard Enchainé" et "le Parisien" , car il occupait un appartement de la ville de Paris de 80 m 2, dans le XVème arrondissement, pour un loyer de - de 800 €... Depuis, il n'a pas déménagé ....... Le fils de la ministre a décidément bien de la chance. 

Et alors ? Roselyne a bien dépensé pour VOUS sauver VOTRE peau : près de 2000 000 000 € en achetant, chez ses amis bien sûr, 100 000 000 de doses de vaccins contre la H1 N1…Cette opération a été très efficace, la preuve :vous êtes toujours là ! Et est-ce-que vous lui avez déjà dit merci ? …d’ avoir ponctionné tout çà sur vos impôts ?
 Reçu hier de Toutoune.

mercredi 21 décembre 2011

SODADE POUR CESARIA EVORA

Cesaria Evora, la « diva aux pieds nus », nous a quittés. Vivant dans la misère pendant 50 ans, avec l’alcool et le tabac comme proches compagnons, chanteuse pendant des années dans les bars à marins de Mondelo, puis depuis 20 ans, devenue une grande figure des musiques du monde, de la morna capverdienne, cette cousine du fado portugais et du samba (le samba lent, qui devint bossa nova) du Brésil.
Cesaria n’a jamais oublié, le succès venu, d’où elle venait. Ni voitures rutilantes, ni villas tapageuses, ni palaces, ni grands couturiers. Elle chantait pieds nus. Comme sur la plage, penseraient les férus de tourisme tropical. Non, comme marchaient les noirs du temps de la colonisation portugaise, sur la rue, puisque les trottoirs, au Cap Vert étaient réservés aux personnes chaussées (les blancs). Son plus grand succès, Sodade, fait référence au travail souvent forcé qui obligeait les capverdiens à partir à Saint Thomas et Prince, autres îles possessions portugaises au large du Gabon. Qui t’a montré le chemin de São Tomé (Saint Thomas) chantait-elle à son amour exilé ? La réponse n’est pas dans les paroles de la chanson, mais chaque capverdien la connaissait : la colonisation.
A Paris, Cesaria Evora avait ses habitudes, dans un hôtel sans grâce (mais correct, hein), de la rue Cardinet, prenant beaucoup de ses repas sans chichis, loin du star system, au restaurant portugais d’à côté, le Parc, fréquenté aussi par quelques cactusiens. Cesaria est partie, mais sa voix reste. Si ce n’est déjà fait précipitez-vous sur ses albums. Préférez, même si tout est bon, Mar Azul, Miss Perfumado, Cesaria à l’Olympia, Cabo Verde, Voz d’amor. Et savourez, savourez encore

Loulou de la "Gauche Cactus" 
En duo avec Bernard Lavilliers :  http://youtu.be/2P4mgz-hRhI


dimanche 11 décembre 2011

Ciné MJC : "La Source des Femmes"

Un très beau film que nous offrait la section "Ciné" de la MJC de Saint Donat. Une belle histoire, les femmes sont très belles et les paysages m'ont rappelé le Maroc. Certains ont trouvé ce film manichéen (des machos peut être...) D'autres l'ont trouvé trop long, pour ma part, je n'ai pas vu le temps passé et je n'ai pas eu mal aux jambes malgré un certain inconfort de la salle, c'est tout dire...

jeudi 1 décembre 2011

A propos du "pacte 2012 pour la justice"

En réponse à ceux qui m'ont fait parvenir cette pétition, un excellent article de ma camarade La Louve :

Une amie (non avocate ni magistrate, ni cadre sup’, ni adhérente au FN, je le précise, c’est important) me fait passer il y a quelques jours le texte d’une pétition intitulée "Pacte 2012 pour la justice " et rédigée en ces termes :
  • "Attendu que les victimes ont moins de droits que leur agresseur à toutes les étapes de la procédure judiciaire ;
  • Attendu que la sanction est aléatoire et négociable pour le délinquant alors qu’elle est automatique pour l’automobiliste ;
  • Attendu que 80 000 peines de prison ferme ne sont pas exécutées faute de place, et que les condamnés purgent rarement plus de la moitié de leur peine ;
  • Attendu que des criminels objectivement dangereux sont remis en liberté sans surveillance ;
  • Attendu qu’une partie du monde judiciaire est déconnectée des préoccupations du peuple français alors qu’il juge en son nom ;"
A la lecture de ce texte, les bras m’en sont littéralement tombés.
Surtout lorsque je constatais que cette pétition avait déjà été signée par plus d’un million quatre cent mille personnes à ce jour, si j’en crois le site web de l’initiative !
Son caractère outrancier, excessif, voire, carrément mensonger (les victimes ont "moins de droits" que les agresseurs ? comment donc ? la sanction est "négociable et aléatoire" pour le délinquant ?), sans compter les contre-vérités qui, bien qu’affirmées et répétées, n’en deviennent pas vraies pour autant, qui tendent à stigmatiser les magistrats, ces nouveaux boucs-émissaires (parmi d’autres) de l’ensemble d’un système (magistrats qui, c’est bien connu, condamnent des innocents et relâchent des coupables défendus par des salauds d’avocats alors que la gentille police nationale a fait elle ses meilleurs efforts pour rechercher et attraper les vilains coupables), sinon l’ensemble de ce qui est présenté ici comme un "monde judiciaire" (dont, personnellement, je serais bien en peine de dire ce qu’il recouvre et jusqu’où il va ou sur quoi ce qualificatif ensembliste est fondé...) décrit comme "déconnecté du peuple français (sic)"...donc, "à côté du peuple français" (on notera au passage que le "peuple non-français" n’est pas concerné...suivez mon regard).
Bref, pour le dire clairement, le texte dans son ensemble sent mauvais son idéologie d’extrême-droite.
D’abord parce qu’il prétend embrasser la cause des victimes en se faisant apôtre d’une "sévérité" prétendument absente du cadre actuel (ça, c’est l’argument "facile" et bien connu, évidemment sous-tendu ici : les gens "de gauche" seraient laxistes et injustes, irresponsables, les gens "de droite" seraient sévères et justes, et responsables).
Notons au passage que c’est toujours plus pratique, plus noble, plus beau, et plus facile d’embrasser la cause des "victimes" que celle des "coupables"...Il est beau et fort, le "Chevalier blanc" !
Ah, que le monde serait merveilleux s’il n’y avait plus tous ces "coupables" en liberté, n’est ce pas ma bonne dame ?
Mettant à l’œuvre une pensée totalitarisante, réductrice, ce texte simplifie à l’extrême, en l’isolant comme un "corps autonome" un sujet très important, propice à susciter l’émotion (surtout de nos jours que les mass-médias ont embouché quasi quotidiennement les trompettes du fait divers érigé en information nationale, d’Agnès, au petit garçon tué dans une machine à laver...) mais qui ne peut malheureusement pas être réglé comme cela est prétendu, en 4 coups de cuiller à pot.
Parce qu’il présente sous un jour tellement simpliste un sujet qui comporte évidemment plusieurs volets, un sujet qui demanderait justement que soient ouvertes plusieurs pistes de réflexion, ce texte n’est pas une "simple réflexion", c’est un acte de propagande délibéré pour un Etat-policier, et disons-le franchement, pour un fascisme qui ne veut pas dire son nom.
(Derrière ce texte, par exemple, des personnes qui disent que l’on manque de prisons en France ! A quand la proposition du rétablissement de la peine de mort ? A ce rythme, ça ne devrait pas tarder...).
Ce texte est propulsé par une association appelée "Institut pour la Justice", fondée par un ex-policier, père d’un jeune homme malheureusement décédé suite à une agression.
Je ne reviens pas sur cette histoire, Maître Eolas le fait mieux que moi de façon critique et relativement objective ici et il est conseillé de lire son papier. (http://www.maitre-eolas.fr/post/2011/11/12/Attention-manip-%3A-le-pacte-2012-de-l-Institut-pour-la-Justice)
La liste des soutiens de cette pétition est révélatrice et absolument édifiante.
On y trouve par exemple Maître GOLDNADEL (que les défenseurs de la Palestine connaissent bien) ou le Président de l’association "Police/Victimes" (association qu’on ne présente plus...).
Là encore, le fond idéologique apparaît rapidement, "cousu de fil blanc".
Et pendant ce temps, nous, communistes, socialistes, face à cette contre-offensive idéologique de moins en moins souterraine, que faisons-nous ?
Et bien c’est simple, malheureusement. Nous ne faisons rien, nous ne disons rien.
Pire, quand certains d’entre nous "font", c’est pour courir derrière ce type d’association et reprendre à "notre" compte les arguments et questionnements développés par ce genre d"officine !
PAS UN parti ou groupe, de la gauche ou de l’extrême-gauche n’a encore jugé opportun de se saisir de cette question brûlante qu’est "la Justice et l’Etat" et d’en faire une cause importante, "nationale" comme on dit.
Tropisme économiste ? Ouvriérisme mal refoulé ? Conception de l’Etat et de ses appareils complètement à côté de la plaque ? Un peu tout ça ?
Nous nous concentrons exclusivement sur "les questions économiques" (et la plupart du temps de façon purement électoraliste et sans remise en question du cadre institutionnel donné par la bourgeoisie...).
L’euro. La dette. Le salaire...
Loin de moi l’idée de dire que tout ceci n’est pas important, évidemment non !
Nous participons tous à cette bataille pour que la lutte des classes se déroule et se renforce là où elle doit d’abord se dérouler, c’est à dire d’abord sur le lieu d’exploitation, sur le lieu d’affrontement direct du capital vs le travail. Il ne s’agit donc pas pour moi de prôner sur ces sujets un quelconque renoncement (je serais plutôt pour une offensive d’ampleur, mais c’est un autre sujet...).
Mais voilà.
La lutte contre le capitalisme, et contre son état d’exacerbation qu’est le fascisme, c’est AUSSI une lutte idéologique, qui passe, qu’on le déplore ou pas, par ce sujet du "Droit" ,de la "Justice", largement entendu.
La Justice est à la fois un appareil et un véhicule idéologique.
Et après on nous expliquera "à gauche" qu’en 2007 "on a perdu la bataille des idées" ? Parfait ! C’est VRAI. Sauf qu’on continue !
Depuis des mois, sinon depuis des années, je dis, sans relâche, que c’est aussi notre rôle à nous communistes d’aborder de front ces sujets. Je dis que c’est notre rôle de lutter contre l’Etat bourgeois (et pas seulement contre le Capital dans les rapports d’exploitation directs), et de taper sec sur les piliers qui le tiennent. Et que certains de ces piliers s’appellent Justice, Police, Contrôle.
Des mois, sinon des années, que j’en appelle à la création de "Comités locaux de protection et de défense des droits et des libertés".
Des mois que nombreux camarades auto-patentés "100% cocos" me traitent de gauchiste et m’expliquent doctement que j’ai rien compris et que ce ne sont pas des "sujets de lutte de classe" !
Que"ça n’intéresse pas les masses" !
Que "ça n’intéresse vraiment pas les prolos" !
Des mois qu’on me répond que ce sont des préoccupations petit-bourgeoises et que de toute façon, il faut "détruire le système" (oh mais que oui, c’est d’ailleurs ce que font les fascistes. Mais leur manière de le détruire est-elle la même que la nôtre ? J’ose espérer que non...).
Dommage (ce n’est rien de le dire), nous allons nous retrouver le bec dans l’eau et face à une montée, une incrustation des idées fascistes dans la société qu’on ne sera bientôt plus en état ni d’endiguer ni de combattre. Et nous en serons, comme de bien entendu, les premières victimes, nous, syndicalistes, militants, ouvriers de la cause révolutionnaire et progressiste !
Évidemment, la technique du fascisme pour s’approprier les idées de Justice afin de les tourner contre les exploités pour MIEUX SERVIR LE CAPITAL, est connue, c’est toujours la même.
On dénonce les victimes des méchants magistrats et avocats, et on oublie les victimes des violences et des abus policiers, que l’on va jusqu’à honorer.
On réintroduit dans les consciences l’idée que la Force doit primer sur le Droit. Et que la Force est légitime à partir du moment où elle est Légale. C’est comme cela qu’on en arrive à ne plus combattre. Parce que "c’est légal".
Une question au passage : le IIIème Reich avait légalisé la déportation, l’internement et l’élimination de ce qu’il considérait être "ses" criminels, "ses" parasites, "ses" anormaux, "ses" déviants. Cette légalisation rendait-elle pour autant tout cela acceptable et juste ?
On sait bien que ce que cherche le fascisme, derrière un soi-disant combat contre la délinquance et la criminalité de "droit commun", ce n’est pas une meilleure politique pénale, une meilleure justice, une meilleure "protection des victimes".
Le fascisme ne chercher qu’à établir la Force et l’Ordre comme mesure de tous actes d’un gouvernement fasciste.
Quoi de plus simple pour s’immiscer dans les consciences que d’emprunter la voie de la dénonciation du crime ou du délit de droit commun et de faire de chacun une victime potentielle ?
Mais voilà, si nous sommes potentiellement "tous victimes", qui sont les potentiellement "tous coupables" ? Comment va s’exercer la "prévention" qui ira avec cette façon de concevoir une société, la vie ?
Mais surtout. Avec ce gouvernement qui légitime la Force et l’Ordre, que fait le fascisme ?
Il protège mieux la veuve et l’orphelin ?
Que nenni !
(Certes, il faut dire que, "bizarrement", les statistiques des gouvernements fascistes en matière pénale, ça ne court pas les rues - surtout en période de guerre - , mais on peut vérifier quand même que ni la délinquance ni la criminalité ne régressent en dépit de "la Force et l’Ordre"...)
Nous pouvons d’ailleurs vérifier nous-mêmes, de nos jours, que l’État policier dans lequel nous sommes installés progressivement depuis les lois dites "PERBEN", état aggravé avec l’élection de l’ancien Ministre de l’Intérieur, M. Sarkozy, ne protège pas plus (voire, au contraire, développe les conditions sociales et économiques d’une flambée de délinquance et de criminalité...) qu’un autre, plus libéral !
Alors, que fait le fascisme de cette "cause de toutes les victimes", de cette manipulation idéologique de chacun contre tous, de ce délire paranoïaque collectivisé et de cette hystérie sécuritaire ?
Il s’en sert, pardi !
Il s’en sert pour légitimer la Force et l’Ordre à des occasions dont le caractère délictueux saute bien moins aux yeux que l’agression d’une petite fille ou le meurtre d’un bijoutier...
Oui, pendant ce temps, le fascisme permet SURTOUT une aggravation de l’exploitation des prolétaires. Il permet aussi la diversification des modes d’exploitation des prolétaires.
Il permet une répression accrue, permanente, constante et "légale" de "tout ce qui dépasse" et entraverait cette exploitation. Il permet de museler la libre expression des idées politiques. Il permet d’empêcher la constitution des associations et des syndicats. Il permet, le cas échéant, le rétablissement du travail forcé, également, c’est pratique. Il y a déjà des dizaines de milliers de prisonniers "de droit commun" dans ce pays qui y sont soumis et qui travaillent gratuitement pour le grand capital... )
Amis, camarades, le fascisme est à nos portes.
Il ne faut pas lui ouvrir.
Il faut le combattre.
Il faut impérativement dénoncer ce "Pacte pour la Justice", organiser la contre-propagande et armer d’urgence notre combat global sur ce sujet.

Elodie La Louve

mercredi 30 novembre 2011

BALBINO 2

Encore une petite vidéo pour vous inciter à soutenir ce jeune artiste :
http://youtu.be/JB1FFfRUWuw

Les paroles :

Croiser la haine Balbino Medellin
C'est au creux de tes reins un million de combats
La caresse d'un parpaing, la mitraille d'un coup bas
Qui envoie sa misère et qui tâche les passants
Les éclabousse de leur sang
C'est un shoot éléctrique, des lueurs mélancoliques
Une orange mécanique dans tes yeux d'alcoolique
Une cirrhose de sentiments, des longs murs de ciment
Un long silence qui meurt

Refrain
T'as croisé la haine
Et t'en es jamais revenu
T'as croisé la haine
Juste au coin de la rue
Elle t'attendait sur la lame d?un ami sans âme
Elle t'a dit « salut »

Ça s'enfonce dans tes reins et ça reste planté là
C'est 5 lettres ou 3 points tatoués sur ton bras
C'est des nuits à maudire dans tes yeux ces points blancs
Qui bouffent tes rêves d'enfant
C'est ta mère qui va mal sur un lit d'hôpital
C'est tes larmes inutiles dans la grande ville
C'est une main que tu serres, un baiser, une prière
« putain aide-moi notre père »

Refrain

C'?est au creux de tes reins un million de combats
C'est ta gueule un peu blême, tu sais plus dire je t'aime
Y'a du gaz dans ton coeur et ça t'fait même plus peur
T'es plus d'ici d'ailleurs

dimanche 27 novembre 2011

BALBINO


Dans l'article sur le concert de Bernard Lavilliers je disais que je reparlerai de Balbino, jeune chanteur bourré de talent. C'est ma fille Anne qui me la fait découvrir en me faisant écouter son disque : "Gitan de Paname". Balbino faisait la première partie du spectacle de Lavilliers à Privas, j'ai pu le rencontrer et échanger quelques mots à l'entracte et il a eu la gentillesse de dédicacer son dernier disque pour Anne. Son dernier disque : "Evangiles Sauvages" est excellent, on y trouve aussi une reprise de la chanson du poète catalan Lluis Llach : "La Estaca" qui vaut une écoute attentive. En bref un très bon disque! Et un nouveau chanteur qui va faire parler de lui. 
Dans la vidéo ci dessous est un grand moment de la chanson française : "Les Mains d'or" en duo avec le grand Bernard.

http://youtu.be/IYX25w_pwhs 

mercredi 16 novembre 2011

La Cappadoce

Une première pour Marie Thé et moi : un voyage organisé, un séjour en Turquie en promotion offert par une boite de vente par correspondance. Le séjour dure une semaine du lundi au lundi : Antalya, les monts Taurus, Konia, la route de la soie, la Cappadoce et retour à Antalya.
Les points forts de ce séjour : Le musée Mevlana et le Karatay Medrese à Konia, Les sites surprenants et merveilleux de la Cappadoce, les paysages des Taurus, les caravansérails et le site romain d'Aspendos.
Les points noirs : le coté arnaque et attrape-touristes des visites de vente de cuirs, bijoux et tapis, les hotels usines à touristes mais aussi la roublardise et l'hyper nationalisme du guide.
Une image de la Turquie qui nous a marquée :  à 50 m. du somptueux magazin de cuir il ya des véritables taudis où sont logés les ouvriers agricoles qui ramassent les légumes et les agrumes... 
Si, un jour nous retournons en Turquie ce ne sera pas avec ce type de voyage.   



dimanche 30 octobre 2011

Le Pont du Gard


Séjour gardois pour la famille Reynaud avec visite du site du Pont du Gard (une découverte pour Marie-Thé) et visite de la ville d'Uzes. De là, nous rejoignons notre gîte, au vieux temple d'Aigaliers, cette nuit en gîte nous était offerte par Manue et Ben, ce dont nous les remercions vivement.  Et le soir souper à l'auberge d'Aigaliers.  
Ami(e) lecteur(trice), si tu passes par Aigaliers, nous te conseillons ces deux adresses très sympas !
Juste un petit bémol : la pluie qui nous a empèché de faire une rando autour du pont.

jeudi 20 octobre 2011

Bernard Lavilliers en concert à Privas


Pour la seconde fois cette année, nous sommes allé écouter et voir le grand Bernard en concert au théâtre de Privas. Comme à chaque fois un spectacle   époustouflant , émouvant avec un savant dosage de chansons nouvelles et anciennes. Une surprise : Bernard chantant : "Idées Noires" où Nicoletta était remplacée par le public.
Balbino se produisait dans la première partie, j'aurai l'occasion de reparler de ce jeune artiste de grand talent dans un prochain article. 
C'est grâce à Laure que nous avons pu passer cette soirée magnifique. Laure est une amie de presque trente ans. C'est une femme à l'aspect un peu fragile mais qui a une force de caractère incroyable. La vie ne l'a pas épargnée, mais elle a toujours su lutter contre l'adversité. Hier soir, que se soit au restaurant ou au spectacle de la voir ainsi sereine et rayonnante fut pour nous le plus beau des cadeaux.

dimanche 16 octobre 2011

Les randos de la MJC : Antraygues

Nous étions vingt pour cette randonnée  qui nous emmenait au pays de Jean Ferrat. Vingt, plus Jacqueline et Jo, nos guides ardéchois. Nous partons du Rigaudel (hameau de la Commune d'Asperjoc) pour monter sur la route de Thieure et gagner le hameau du Faut. Nous atteignons Antraygues un peu avant Midi, visite du village et bien sur un moment de recueillement sur la tombe du chanteur. Nous descendons ensuite sur les bords de la Volanne pour le pique-nique. Une fois de plus Jacqueline et Jo avaient bien fait les choses : sur le lieu du  casse-croute nous attendait un véhicule abondamment fournit en denrées alimentaires et liquides. La remontée après le repas et un peu laborieuse, il faut dire que le thermomètre affichait plus de 33 °. Mais l'arrivée au chateau du Craux valait bien cet effort. Après avoir cheminé sur le plateau, au millieu des chataigniers, nous redescendons sur le Rigaudel.



Tous les marcheurs de la MJC se joignent à nous pour dire un grand MERCI à Jacqueline et Jo.    

mardi 11 octobre 2011

Blaise Cendrars : "Tu es plus belle que le ciel et la mer"

Quand tu aimes il faut partir
Quitte ta femme quitte ton enfant
Quitte ton ami quitte ton amie
Quitte ton amante quitte ton amant
Quand tu aimes il faut partir

Le monde est plein de nègres et de négresses
Des femmes des hommes des hommes des femmes
Regarde les beaux magasins
Ce fiacre cet homme cette femme ce fiacre
Et toutes les belles marchandises

II y a l'air il y a le vent
Les montagnes l'eau le ciel la terre
Les enfants les animaux
Les plantes et le charbon de terre

Apprends à vendre à acheter à revendre
Donne prends donne prends

Quand tu aimes il faut savoir
Chanter courir manger boire
Siffler
Et apprendre à travailler

Quand tu aimes il faut partir
Ne larmoie pas en souriant
Ne te niche pas entre deux seins
Respire marche pars va-t'en

Je prends mon bain et je regarde
Je vois la bouche que je connais
La main la jambe l'œil
Je prends mon bain et je regarde

Le monde entier est toujours là
La vie pleine de choses surprenantes
Je sors de la pharmacie
Je descends juste de la bascule
Je pèse mes 80 kilos
Je t'aime

Blaise Cendrars, Feuilles de route, 1924

La version de ce très beau texte de Blaise Cendrars par  Bernard Lavilliers :
http://youtu.be/pWoREIaage8

lundi 10 octobre 2011

La marche du pot au feu

Le président Gérard ( L'homme au chapeau andalou) veille à la cuisson  du "Bulli" magistralement dirigée par le brigadier TDN ( de dos).

La pluie et la grisaille n'ont pas entamé le moral des marcheurs et des convives pour la 5ème édition de la marche du pot au feu. Un succès qui ne se dément pas au fil des années puisque cette année, les Amis du Vieux Tilleul ont servit plus de 180 repas. Cette année encore nous avons dû refuser des places faute d'espace : la cour de récréation de l'ancienne école communale devient trop petite pour pouvoir accueillir correctement les amateurs de saines nourritures et de sentiers bucoliques.
Si cette manifestation connait un tel succès, celà est à mettre à l'actif de la véritable amitié qui soude tous les habitants du hameau de Saint Andéol et aussi à la demande de plus en plus grande des gens pour un retour aux vraies valeurs qui ne sont pas forcément côtées au CAC 40.  

mardi 4 octobre 2011

La Bretzel

En naviguant sur Youtube, je viens de trouver une vidéo de Florence Loillieux, alias "LA BRETZEL" que j'ai rencontrée chez mon camarade vigneron, Denis JAMBON ( voir l'article du 23 septembre). Elle sera à nouveau chez Denis, le samedi 15 octobre, vers 18 heures 30, ce jour là, Agnès Joannard exposera ses oeuvres au chais JAMBON. 
BEOTIENS S' ABSTENIR !!!
La vidéo : http://youtu.be/cNcnHdhu7Ks
  

samedi 1 octobre 2011

Rétroviseur : 1968

L'affiche
Haydée Politoff : Sylvie

S'il y a un film et une chanson qui symbolise l'année 68 pour moi c'est : "Les jeunes loups" de Marcel Carné ( sorti le 2 avril 1968) et sa bande-son chantée par Nicole  Croisille. Un film qui eu beaucoup de problèmes avec la censure, qui annonçait le mouvement Beatnick et que l'on a jamais revu ni en DVD, ni à la télé.
Quant à la chanson : "Ill never leave you" chantée par Nicole Croisille, qui alors se faisait appelé Tuesday Jackson, je ne résiste pas à vous la faire écouter en cliquant sur le lien ci dessous :
http://youtu.be/71ePw8dfmhU

vendredi 30 septembre 2011

Les "randos" de la MJC


Deux randos sympa cette semaine : Celle du mercredi, organisée par nos amis crestoit de "Tour et détours" qui nous emmenait au sommet de Miélandre au dessus de Vesc, une très belle rando avec une montée un peu physique largement compensée par les liens d'amitié qui se tissent entre nos deux groupes (photo du haut).
 Et la rando du jeudi, un peu plus cool, bien que... (650 m. de D+ et 14 km.) départ de St Agrève par le sentier d'Allume-pipe jusqu'à Intres et retour en suivant la voie desaffectée du "Mastrou" (photo du bas). 

vendredi 23 septembre 2011

Au petit bonheur : "J'veux du soleil"

Je suis resté qu'un enfant
Qu'aurait grandi trop vite
Dans un monde en super plastique
Moi j'veux retrouver... Maman !
Qu'elle me raconte des histoires
De Jane et de Tarzan
De princesses et de cerfs-volants
J'veux du soleil dans ma mémoire.

{Refrain:}
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil
J'veux du soleil

2 - J'veux traverser des océans
Et devenir Monte-Christo
Au clair de lune
M'échapper de la citadelle
J'veux devenir roi des marécages
Me sortir de ma cage
Un Père Noël pour Cendrillon
Sans escarpin...

3 - J'veux faire danser Maman
Au son clair des grillons
J'veux retrouver mon sourire d'enfant
Perdu dans le tourbillon
Dans le tourbillon de la vie
Qui fait que l'on oublie
Que l'on est resté des mômes
Bien au fond de nos abris.

Pour voir et écouter : http://youtu.be/K4at6VGroDQ

Cette chanson à vingt ans, je l'avais presque oubliée, je l'ai retrouvée lors des vendanges, chez Denis, à Villié-Morgon, interprétée par Florence (Alias "La Bretzel"). Je la dédie à toute l'équipe de vendangeurs. Vendanger est un travail assez dur, surtout cette année sous la pluie. Mais l'ambiance des soirées chez JAMBON fait oublier le mal au dos et les coupures. On peut s'en rendre compte en regardant la photo prise par Janine (droits réservés) dans le cuvage de Denis.
Prochain épisode en novembre pour le retour des vendanges.
Et, puisque l'on parle vendanges et du fruit de la vigne, un petit tour sur le site de Denis JAMBON s'impose :

mercredi 21 septembre 2011

LES RANDOS DE LA MJC : Tain l'Hermitage


Nous étions 33 participants pour cette randonnée, animée par BERNARD,  qui nous conduisait à travers un des plus prestigieux vignoble de France jusqu'au belvédère de Pierre Aiguille. Belvédère que l'on atteint après une montée assez raide, mais qui nous offre un panorama exeptionnel sur la vallée du Rhône.

mardi 20 septembre 2011

Lettre ouverte à Tristane Banon par Franca Mai

7 minutes, montre en main, dans une chambre sans égards, le coup du lapin sublimé à heure de grande écoute, la pulsion prédatrice transformée en grand Art...
Une femme tombe...
Une porte verrouillée sur une jeunesse à portée de bouche. Un baiser avoué. Et l’écran noir sur des corps en lutte...
Une femme chavire...
Triste est mon âme, Tristane...
Je te découvre, visage chiffonné et pâle sur un écran d’ordinateur, cachant tes insomnies et ta peine dans un pauvre sourire.
A devoir te justifier encore et encore...
Doigt enfoncé dans la bouche, seins broyés et... cette graisse percutant ta peau.
Si douce.
L’innocence envolée dans une garçonnière d’une rue à effacer
Un jour où la pluie jouait sa teigne
Et ta folle fuite durant de longues années
A tenter l’oubli.
Devoir aujourd’hui te remémorer ce souvenir sale
En boucles
Afin d’imprégner des cerveaux aveuglés par une partition Où le droit de cuissage rime avec tableau de chasse
est ton difficile chemin de croix.
Dire les mots qui rétablissent les faits
L’écho qui se fait attendre...
Et toi, qui souffres de ne pas être entendue,
Douleur affichée aux commissures des lèvres.
Comment transmettre ta vérité lorsque les dés semblent pipés et que le « bourreau des cœurs » , accueilli tel un séducteur maladroit théâtralise l’acte de contrition, paupières closes.
Ton cri est vital, Il déchire le silence qui coiffe les victimes
Ton combat est salutaire, Il métamorphose l’horizon bafoué
Ne lâche rien
7 minutes ... ailleurs
D’autres... ici
Et il faudrait croire au bonheur ?
Courage Tristane
Il existe sur cette terre des gens qui t’aiment
Tu n’es pas seule.
Jamais

Un texte très fort, tout commentaire  est superflu !
Le Vieux Rouge

dimanche 18 septembre 2011

Une petite....pour la route !

Un gars est en voiture sur l'autoroute lorsqu'il arrive à un bouchon de circulation.
A un moment donné, quelqu'un frappe à sa vitre. Le chauffeur la baisse et demande :
-" Qu'est-ce qu'il se passe ? "
L'autre gars dit :
-"Des terroristes ont pris Sarkozy en otage et ils demandent 1 million d'euros sinon ils l' arrosent d'essence et ils jettent une allumette dessus... On passe à chaque auto pour ramasser des dons."
- "Et les gens donnent combien ? "
- "5 à 10 litres...ça dépend.

Reçue de Jean S.

samedi 17 septembre 2011

Rando : le Ranc de Charles et la Combe Male


 On souffle au sommet du Ranc de Charles


Sur le Plateau

 
Un habitant de la Combe Male

Une belle rando concoctée par Nico spécialement pour Marie Thé et partagée avec 7 autres copains. Nous partons du hameau de Rousset (pont des Scies) pour monter au Ranc de Charles. Puis une longue marche au millieu des pins à crochets et des lapiaz qui nous amène au bout de la Combe Male que nous descendons après le casse croute. Une très bonne journée.
 MERCI A NICOLAS

mardi 13 septembre 2011

Philippe CHATEL : "J't'aime bien Lili"

Séquence nostalgie : un vieux tube des années 70, dédié à toute l'équipe des randonneurs de la MJC de St Do.
Un bon chanteur que l'on entend plus et c'est bien dommage !
Pour écouter cliquez sur le lien ci-dessous :

dimanche 11 septembre 2011

11 septembre : le doute...

Je vous invite à visionner la vidéo ci dessous, cela explique peut être pourquoi plus en plus de gens, y compris  des américains, doutent des thèses avancées par l'administration Bush.

http://youtu.be/M3He_JsOkH0

vendredi 9 septembre 2011

La Communale

Pour répondre aux interrogations de la petite JOUNE, ces quelques lignes pour dépeindre la scolarité des petits paysans des années cinquante.
J'ai vécu toute ma scolarité à l'école communale de Saint Andéol. En 1954, j'entrais au cours préparatoire 1ère année, j'avais 6 ans, la maitresse s'appelait Mme Boyer, elle devait s'occuper d'une vingtaine de gosses de 6 à 14 ans, c'était une classe unique, c'est à dire qu'elle devait apprendre à lire aux petits et aussi préparer les grands pour le Certificat d'Etudes Primaire. Cela demandait beaucoup de travail et c'était souvent pour les institutrices un premier poste, une véritable mise à l'épreuve pour débutants.
Nous allions à l'école à pied, par tous les temps, on rentrait manger à la maison, il n'y avait pas de cantine. Comme j'habitais à 1.5 km de l'école, je devais faire 6 km par jour. A 10 ans, ma grand mère m'acheta un vélo qui me fit gagner beaucoup de temps pour le trajet (Ce gain de temps était souvent mis à profit pour faire des bétises avec les copains  ...)
Il n'y avait aucun confort dans la salle de classe, un bac en ciment et une pompe à main servaient de lavabo, la salle de classe était chauffée par un poële à bois que l'on devait allumer tous les matins et qui commençait à chauffer deux heures après, quant il ne nous enfumait pas. Les toilettes étaient des batiments en parpaing avec un trou au dessus d'une fosse que le cantonnier vidait une fois par an (Bonjour les odeurs!!!).
Au cours du terrible mois de février 1956, la température était descendue au dessous de moins 25, l'école avait été fermée, impossible à chauffer et l'encre gelait dans les encriers.
Mais il y avait aussi la belle saison où nous jouions sous les tilleuls qui embaumaient au moment de leur floraison. Ces fleurs de tilleul, nous les ramassions et les faisions sécher au grenier au dessus du logement de l'institutrice. Cela faisait un peu d'argent pour notre coopérative, argent qui servait à acheter quelques livres pour la bibiothèque de l'école.
Au début des années, 60 le confort arrivait à l'école de St Andéol, des lavabos avec l'eau courrante froide et chaude, un poële à mazout, que nous n'avions plus besoin d'allumer le matin et des toilettes avec chasse d'eau (Le grand luxe !!!).
Il y avait une certaine solidarité chez tous  ces gosses, les grands aidaient les plus petits, pas de jalousie, comme nos parents étaient tous des petits paysans qui vivotaient sur leur petit coin de terre, nous n'avions pas de beaux habits, ni de jouets coûteux. Les jouets étaient fabriqués avec des matériaux de récupération (vieilles bobines, boites de conserve, fil de fer...).
Le grand jeu des jeudis (le jeudi était le jour sans école) c'était la construction de cabanes, un peu comme dans : "La Guerre des Boutons" de Louis Pergaud.
J'étais plutôt bon élève quoique pas mal étourdi et dissipé. En ces temps là, les élèves étaient soumis à la double peine : la punition à l'école quant on avait fait une bétise et la rouste si les parents apprenaient que l'on avait été puni. Mais on essayait toujours de se débrouiller afin que les parents ne soient pas trop au courrant de nos écarts de conduite. Mais il y avait le fameux cahier mensuel qui chaque mois devait être signé par les parents, et comme ma note en "Conduite" n'était jamais bien terrible, ma mère allait voir l'institutrice pour lui en demander les raisons. Très souvent après ces entrevues ça bardait pour mon matricule !!!
Néanmoins, tous mes souvenirs de cette période sont de bons souvenirs, j'aimais bien ma petite école du hameau qui a été fermée en 1965, des logements locatifs occupent actuellement ses locaux (La photo). Je l'ai quittée, à 14 ans, après avoir eu mon Certficat d'Etudes, en 1962,  pour travailler sur la ferme de mon père.
Je ne terminerai pas cet article sans remercier toutes les institutrices qui se sont succédées à la communale de Saint Andéol, de 1954 à 1962, elles ont su par leur travail pédagogique inculquer à ces gosses de la campagne les vraies valeurs, celles qui font des femmes et des hommes fiers de leur vie.

J'ai, ensuite fait une formation agricole de deux jours par semaine en alternance avec les travaux de la ferme qui m'ont permis d'obtenir mon BEP agricole.

vendredi 2 septembre 2011

Note de lecture : "Confidences à Allah" de Saphia Azzeddine


Le monologue fiévreux, enragé et plein d’humour d’une jeune fille du Maghreb qui tente d’échapper à l’enfermement. Comment devenir libre quand tout vous destine à la soumission ?
Un témoignage implacable sur l’oppression des femmes. Un cri de révolte. Mais aussi, au-delà du désespoir et de la misère, la prière bouleversante d’une femme qui reste debout face à Dieu et aux hommes.
Jbara vit, dans les montagnes d’un pays du Maghreb, entre ses parents, ses cinq frères et sœurs, et ses brebis. Petite bergère pauvre, réduite au rang de servante par un père ignorant et brutal, elle se prostitue parfois, pour quelques friandises. Elle est belle, mais elle ne le sait pas. Dans un village où les femmes, à la lettre, ne sont rien, elle n’a pas encore appris que sa beauté est un pouvoir. Jusqu’au jour où une valise tombe d’un car de touristes américains, qui lui révèle un autre monde.
Itinéraire d’une jeune fille musulmane d’aujourd’hui, qui connaîtra la misère, la prostitution, la prison, Confidences à Allah est un témoignage direct, cru, et cependant plein de poésie et d’humour, sur l’oppression des femmes. Tout en décrivant les pires dérives d’une société figée dans le patriarcat, hypocritement arc-boutée sur un islam caricatural, Saphia Azzeddine livre, plus qu’un constat, un message de foi et d’espoir.
Une libération s’esquisse au milieu des tourments. Une réconciliation aussi, peut-être – avec les hommes comme avec Dieu, à qui, dans son monologue fiévreux, sur lequel souffle une rage irrépressible, Jbara s’adresse sans cesse, à la fois fidèle et rebelle, respectueuse et mutine, l’implorant, lui demandant pardon ou lui rendant grâce. Arrivé au bout de son récit, le lecteur découvre que ce cri de révolte était avant tout une bouleversante prière.

Ma fille Anne m'a prêté ce bouquin et j'ai bien aimé.

lundi 29 août 2011

LIBYE

Pour comprendre un peu mieux ce qui se passe en Libye et pour avoir un autre éclairage sur la situation que celui de la propagande des merdias occidentaux, cliquez sur le lien ci dessous, un article de Pierre PICCININ, professeur d'histoire et de science politique.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/libye-les-demons-et-les-ombres-du-99679 

dimanche 28 août 2011

SENATORIALES

Dans le journal  "La Montagne" du 03 mars, 
une petite info qui n'a pas eu beaucoup d'écho, parmi les médias.


Cette info disait que l'âge minimum requis pour être sénateur passait de 30 à 24 ans. "Tiens, pourquoi 24 et pas 25, 26 ou 27 ans ?". Cette année a lieu au mois de septembre, le 21 pour être précis, des élections sénatoriales. La moitié des sièges des sénateurs va être renouvelée. La date limite de dépôt des candidatures a lieu "le deuxième vendredi précédant le jour des élections (le 21 septembre 2011)"soit le vendredi 12 septembre 2011. A cette date, le candidat devra donc remplir comme nouvelle condition d'être âgé d'au moins 24 ans. Or un certain J..n S.....y, fils de N.....s S.....y, n'aura 25 ans que le 19 septembre 2011. Si l'âge minimum avait été de 25 ans, il n'aurait pas pu se présenter aux élections sénatoriales (ils sont encore élus par "les grand électeurs") à une semaine près !!.
Il se trouve également que le département des Hauts-de-Seine fait partie des départements où les sièges de sénateurs vont être renouvelés.
Etonnant, non ? 
Mais non, une pure coïncidence !!!

Reçu de Jean S

Les Amis du vieux Tilleul

La communale de St Andéol en 1949.


Comme le veut, maintenant une tradition bien établie, Les Amis du Vieux Tilleul avaient convié à un pique nique, les anciens élèves de l'école communale de Saint Andéol. Ce sympatique rendez vous se renouvelle tous les derniers week end du mois d'aout. La journée commence par une petite randonnée. Peu de participants cette année, les violents orages de la veille ayant quelque peu refroidi les ardeurs des candidats à la marche. A midi, la petite poignée de courageux rejoint le gros bataillon des buveurs d'apéro. Et tous se retrouvent sous le préau pour le pique nique tiré des sacs, la pétanque et la causette de l'après midi.
On notera que le doyen de cette journée de retrouvaille, Georges, 88 ans, nous a fait le plaisir de nous rejoindre au cours de l'après midi. Georges a vécu toute son enfance dans le café-épicerie que tenait ses parents, juste au dessous de l'école. Ce dernier commerce du hameau fermait au début des années 70.    

dimanche 21 août 2011

Note de lecture

Parmi tout ce que j'ai lu dernièrement, il n'y a pas grand chose qui sort du lot, à l'exeption de l'excellent polar de Tonino Benaquista : "Malavita".
 
Résumé du livre :
Une famille d'Américains s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Warren enfin a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. La multiplication d'événements bizarres rend pourtant suspecte l'installation de ces nouveaux voisins : accident du plombier, incendie du supermarché, etc. Le lecteur découvre peu à peu que Fred Blake est en réalité Giovanni Manzoni, repenti de la Mafia que le FBI a décidé de cacher en France avec sa famille.