Pourquoi une information aussi déterminante est-elle censurée ? Parce que tout simplement un petit calcul facile, montrerait que ceux qui nous gouvernent, nous prennent pour des demeurés.
-En
effet : si aujourd’hui 10 actifs produisent un gâteau de 100 et qu’ils
ont à charge 4 retraités. C’est 14 personnes qui se partagent un gâteau
de 100. Ainsi la part de chaque personne est de (100 : 14) soit 7,14.
-
Si dans quarante ans, 10 actifs produisent un gâteau de 200 et qu’ils
ont à charge 8 retraités. Ce seront 18 personnes qui se partageront un
gâteau de 200. Ainsi la part de chaque personne sera de (200 : 18) soit 11,1.
C’est limpide !
Il sera donc possible de financer des retraites au même niveau qu’avant
leurs réformes à remonter le temps. De plus, la part de gâteau restante
pour l’investissement et l’élévation du niveau de vie sera bien plus
importante en 2040 (en monnaie constante).
Alors, où est donc le problème ?
Pourquoi cet acharnement à détruire un système qui fonctionne bien ?
Parce que le système social français, mis en place par le Conseil
National de la Résistance (CNR) en 1945, met en rage les hommes
d’affaires et les financiers pour des raisons évidentes. Par exemple, il
leur est impossible de réaliser des plus values « boursières » sur 40%
de notre part salariale (les fameuses cotisations sociales patronales)
qui payent notre retraite et notre santé, en toute dignité et
responsabilité. N’oublions pas que ces cotisations sociales représentent
notre salaire différé qui est le fruit de notre travail. Il ne s’agit
ni d’assistanat ni de charité patronale comme le laisse entendre une
mauvaise propagande.
Et c’est bien là que
se situe tout l’enjeu de leurs réformes : les classes dirigeantes
rêvent de faire main basse sur notre salaire différé. Pour s’emparer de
cette « galette », leur stratégie consiste à réduire nos droits pour
nous contraindre, de plus en plus, à financer notre santé et notre
retraite par des assurances privées. Ils ont d’ailleurs déjà commencé :
les réductions de cotisations patronales se multiplient depuis 2002 et
atteignent déjà près de 30 milliards chaque année. Combien de ces 30
milliards sont allés aux investissements productifs ? Combien d’emplois
créés ? Quelle efficacité au regard des sommes englouties ? Quelle
évaluation ? De plus, le fait que notre système fonctionne bien sans
aller faire un tour sur les tapis verts des casinos boursiers met en
évidence l’inutilité et le rôle prédateur des acteurs de la sphère
financière.
Et comme cela
ne leur suffit pas le gouvernement et le Medef ont accéléré les
réformes de l’ANI … combien de milliards seront ainsi de plus perdus
pour l’emploi et la protection sociale, dilapidés dans des montages
financiers, pour finir dans les coffres forts des paradis fiscaux ? Et
pour nous affoler un peu plus et nous persuader que ces réformes sont
nécessaires, et que l’on ne peut pas pas faire autrement, le
gouvernement, le Medef et les médias sont heureux de nous annoncer que
nous sommes officiellement en récession …cerise sur le gâteaux qui tombe
à pic, et le gâteaux il est gros, mais gros comme on n’en a pas idée !
« Ceux qui ne bougent pas, ne sentent pas leur chaines »…Rosa LUXEMBOURG
Lu sur 2ccr.unblog
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